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Note d'intention
"Á la conquête de l'Espace"

Proposition en réponse à un appel à candidature pour exposer à la halle du marché du canal du Mulhouse.

Concours lancé par Mulhouse Art Contemporain (MAC)

Pas de thème imposé

http://www.mulhouse-art-contemporain.fr/

 

« L’espace de notre vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte et où il se rassemble ? On sent confusément des fissures, des hiatus, des points de friction, on a parfois la vague impression que ça se coince quelque part, ou que ça éclate, ou que ça cogne. Nous cherchons rarement à en savoir davantage et le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en charge, à prendre en compte ces laps d’espace. Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le réinventer (trop de gens bien intentionnés sont là aujourd’hui pour penser notre environnement…), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie
Georges Perec, Espèces d'espaces, Edition Galilée, Collection l'espace critique, 2015

Comment imaginer une installation photographique dans un lieu, celui de la halle du marché du canal de Mulhouse, alors que ce lieu n’existe pas en tant que lieu.
 

Cet espace est connu pour son usage : un marché, pour ses commerces, ses commerçants et ses chalands, pour la vie qui l’anime périodiquement, lors des jours et des heures de marché mais c’est un lieu qui en lui-même n’existe pas.

Il suffit pour s’en rendre compte de faire une recherche iconographique sur les moteurs de recherches; à la requête « images » du « marché couvert du canal de Mulhouse » vous trouverez : Des poireaux et des carottes en bottes, des oranges rigoureusement empilées, des fruits et légumes dont je ne connais pas le nom, des fromages de toutes formes et de toutes textures, des mains qui se tendent pour tâter, soupeser, pour payer, un parking ?, des commerçants toujours souriants devant des étals toujours bien achalandés, des couleurs, tout un tas de couleurs mais de halle ? Que nenni !

C’est à partir de ces constatations élémentaires que je vous propose de développer un projet photographique spécialement réalisé pour cette occasion, Un pseudo-relevé topographique à même de questionner notre (votre) rapport à cet espace.
 

La restitution prendra la forme d’une installation dans laquelle la photographie sera déconstruite, son aura d’objet artistique conventionnel remisé et sa nature bidimensionnelle questionnée.

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