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Ils ont fait Cluny

Certains usages de la photographie en disent long sur l’ambivalence de ce médium.

Il en est ainsi de ces médaillons photographiques sur céramique massivement présents dans nos cimetières.

Ces artéfacts, sensés jouer un rôle dans l’acceptation du deuil, ne font que réactiver la présence de l’être cher, interdisant la mise en place de ce processus. (*)

 Que dire également de l’exposition publique de cette relation d’intimité que nous entretenons avec eux ?

« Avec la photographie, il n’y a pas d’image totalement intime ni totalement publique. Il n’y a plus qu’une utilisation des images, autrement dit une forme de regard que nous portons sur elles. […] La photographie impose un espace de l’image qui n’est ni tout à fait un espace public ni tout à fait un espace privé. C’est un espace flottant et indéfini susceptible de se déplacer tantôt d’un côté tantôt de l’autre. » Serge Tisseron – Les mystères de la chambre claire – 1996, page 112.

 

(*) Zioko, Caroline, La photographie mémoriel – Dire la mort et son contraire, Enquête sur le cadavre, 1 Fascination, Volume 23, numéro 1, automne 2010.

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